Champagne Henri Giraud : l'arbre de papier 

sculpture de Claudine DIVRY 

De ses quatre mètres de haut, l’arbre de papier étale son ombre bienveillante au cœur du Domaine Giraud. Cette pièce monumentale tricotée avec des journaux de papier de récupération évoque la fragilité de la Nature face à l’activité humaine. 

Cet arbre dit parfaitement notre engagement pour la Champagne. Notre respect de la Nature guide notre travail au quotidien en toute liberté, curiosité et exigence du plus beau résultat. 
 
En partenariat avec l’Office National des Forêts, pionnier du développement durable depuis le XIVème siècle, nous voulons assurer la pérennité de la forêt d’Argonne et contribuer à la protection du patrimoine de la Champagne. Nous finançons la plantation de nouveaux chênes et l’accompagnement vital dont ils ont besoin durant les premières années de leur croissance. 

D’ailleurs la majestueuse silhouette de l’Arbre de Papier n’est pas sans rappeler son lien fraternel avec le célèbre chêne Giraut de la forêt des Hauts-Bâtis. 

Âgé d’au moins trois siècles, le chêne Giraut est l’un des plus beaux d’Argonne. Le contempler dans toute sa splendeur est une expérience unique, presque mystique. Ce monument de la Nature nous confronte à nos devoirs et nous oblige à croire en la capacité de l’homme à reconstruire. 

« Belle tentative, défi insensé lancé à la liberté de la création : reconstituer des forêts avec le produit même de leur destruction, ériger des entrelacs de mots face au saccage des ramures, faire bruisser des paroles en lieu et place du bruissement des feuilles. 

Transmutation : le déchet redevient fibre, racines, tronc, branchages…Et l'arbre déploie bientôt ses réseaux : de nouveau voici que la sève circule… 

Approche écologique au sens le plus rigoureux du mot puisque l'artiste transpose en images et en poésie la circulation de la matière et de l'énergie entre l'homme et son milieu. 

Travail minutieux et infini, progression imperceptible mais inexorable, à l'image de la vie qui au printemps surgit et triomphe là où on la croyait disparue. »
 
Jean Deloche